portrait
Benjamin Levy a intégré l’ECE Paris, plus particulièrement la spécialisation systèmes embarqués, aéronautique et robotique, par passion pour tout ce qui a trait à l’innovation. Sans se défaire de son goût pour les mathématiques et la logique, il est aujourd’hui le manager du portefeuille de projets du CEO d’Orange Business. Retour sur son riche parcours.
Pédagogie par le projet
Après un BAC S option Sciences de l’ingénieur, Benjamin Levy intègre l’ECE, attiré par la mise en pratique en groupe des différents enseignements : projet scientifique et technique (PSTE) et projet pluridisciplinaire en équipe (PPE) notamment. Cela donne naissance à des innovations telles qu’un bracelet électronique de détresse, une boîte à jeux rééducative ou encore une boîte à recettes, actuellement visible au FabLab de l’école. En 2019, tout juste diplômé, il comprend qu’être ingénieur ne lui suffit pas.
L’étudiant insatiable se lance alors dans un Master Spécialisé en Stratégie et développement d’affaires internationales, qui s’appuie sur les compétences de deux écoles complémentaires : l’emlyon Business School pour la partie management et CentraleSupélec qui aborde la stratégie appliquée à des secteurs à forte valeur ajoutée technologique. Tout comme à l’ECE, les enseignements allient théorie et pratique grâce à une immersion en entreprise à Pékin ainsi qu’à l’intervention de nombreux professionnels.
Au coeur du réacteur
Au fur et à mesure de ses diverses expériences au sein d’entreprises (ingénieur embarqué chez Kuantom, ingénieur en système d’acquisition et transport de données chez Airbus, ou encore chef de produit chez Netatmo), Benjamin comprend qu’il aime être au cœur du réacteur, c’est-à-dire au plus près des décisions stratégiques. Après avoir suivi un programme de création de startup à San Francisco, il s’associe à son père pour créer son entreprise.
Après cela, Benjamin s’intéresse aux parcours évolutifs en grandes entreprises qui lui permettraient d’accéder rapidement à des postes à responsabilités. Il change alors de cap et intègre le Graduate Programme d’Orange, l’un des plus sélectifs de France.
« C’est un véritable accélérateur de carrière, et cela permet de découvrir plusieurs métiers en un temps record. J’ai été responsable en boutique Orange, c’est-à-dire sur le terrain, proche du client particulier. Aujourd’hui je m’occupe de diriger des projets stratégiques au côté du directeur général d’Orange Business », explique-t-il.
Benjamin se sent en accord avec les valeurs véhiculées par l’entreprise : un intérêt pour la RSE qui s’illustre notamment à travers la Fondation Orange, œuvrant pour donner à tous les mêmes chances en matière de numérique, ou encore un engagement en matière d’impact écologique.
En tant que Chief of Staff, il sait enfiler sa cape de facilitateur de la direction pour les employés des activités Cloud d’OBS et gère des projets stratégiques à forts impacts financiers.
REST.
Si vous l’interrogez sur ses meilleurs souvenirs d’étudiant, Benjamin évoquera certainement les nombreux projets réalisés lors de son parcours au sein de l’ECE, qui lui auront donné la possibilité de concrétiser ses idées.
Pour REST (Rééducation en Sourire avec le Thérémine), doublement récompensé lors des ECE Innov Awards 2015, Benjamin et son complice de toujours Pierre Moreau se sont inspirés du thérémine. Celui-ci est équipé de deux antennes qui permettent de produire des sons et des notes sans pour autant toucher l’instrument.
« A l’époque, nous étions conscients que la rééducation n’était pas ludique ni agréable pour un enfant. Il est difficile pour lui de comprendre l’intérêt de la rééducation et les impacts à long terme. Il nous a semblé évident de monter un projet en lien avec la santé. Nous avons donc créé, avecPhilippe etPauline, une boîte à jeux rééducative, ludique et simple d’utilisation. Un objet rapide à installer qui permet de jouer en faisant des gestes avec les membres supérieurs, et donc de travailler sa motricité, sans même s’en rendre compte ! », décrit-il.
La séparation de l’équipe dans le cadre d’un semestre à l’international a mis en sommeil cet outil rééducatif, mais Benjamin ne rejette pas l’idée de lui redonner vie un jour.
L’empathie
Benjamin est sensible à la cause environnementale et s’intéresse aux projets à impacts. Parmi les causes qu’il défend, on peut noter qu’il s’engage depuis plusieurs années lors du Movember pour récolter des fonds pour la recherche contre certains cancers ou auprès de l’Etablissement français du sang où il donne son sang régulièrement. Il est également animateur auprès de l’association la Fresque du Climat et compte mettre en avant de nouvelles réflexions écologiques dans son métier.
« Je suis passionné par toutes les questions qui permettent de répondre positivement au changement climatique. Il faut changer les choses, nos habitudes, et je reste persuadé que l’on peut le faire en très grande partie sans perdre son confort. Je suis flexitarien depuis quelques années, et je n’ai pas le sentiment de faire un sacrifice. Également, en entreprise nous devons repenser nos fonctionnements, et penser aux impacts et émissions de Co2 avant de lancer des projets. », explique-t-il.
Son engagement auprès des autres l’a également poussé à s’engager au Fablab ainsi qu’à l’association de tutorat de l’ECE. Empathique, Benjamin ressent le besoin d’aider les autres et de partager son expérience. « C’est un peu comme si j’avais besoin du plaisir des autres pour être pleinement satisfait », confie-t-il.
Son conseil : « Écoutez-vous ! »
Selon Benjamin, il ne faut jamais hésiter à se remettre en question. L’épanouissement professionnel est accessible, pourvu que l’on parvienne à se poser les bonnes questions.
« Lorsque j’enfilais mon costume d’ambassadeur lors des journées portes ouvertes à l’ECE, je disais aux futurs étudiants de surtout faire ce qu’ils avaient envie de faire. A partir du moment où on est passionné, cela ne peut que fonctionner. En parallèle, il est aussi important de sortir de sa zone de confort, sans quoi on ne peut pas évoluer. »
Bien qu’il soit ingénieur, Benjamin a placé en soute son bagage technique acquis à l’ECE, et n’a pas hésité à changer de cap et de domaine d’étude pour combler sa curiosité.
« Je ne suis pas un ingénieur dit “technique” aujourd’hui. J’utilise ces compétences pour mieux avancer mais je n’en fais pas mon métier. Je reste quelqu’un de passionné par la Tech et l’innovation. Si on me demande ce que je ferai dans 15 ou 20 ans, je ne sais pas mais j’aimerais prendre un jour la direction d’une entité ou entreprise. Cela fait peut-être prétentieux mais j’estime qu’il faut de l’ambition pour garder un cap ! Ce qui est certain c’est que je me dirigerai un jour ou l’autre vers un métier manuel. Ébéniste, pourquoi pas ! », sourit-il.
Lorsque j’enfilais mon costume d’ambassadeur lors des journées portes ouvertes à l’ECE, je disais aux futurs étudiants de surtout faire ce qu’ils avaient envie de faire. A partir du moment où on est passionné, cela ne peut que fonctionner.
Benjamin LEVY
ALUMNI ECE