portrait
De nature curieuse, Pierrick de Saint Phalle a toujours eu le besoin d’apprendre et de progresser. Peu importe la fonction qu’il occupe, il est incapable de se limiter à ce qu’on lui demande et adore repousser les frontières. Il n’est donc pas rare qu’il parte explorer des périmètres qui lui sont inconnus, accompagné de ses collaborateurs. Pour lui, les parcours linéaires sont assez rares et il est essentiel de savoir prendre son temps pour arriver à destination. Aujourd’hui, il met ses compétences au service de l’Association Œuvres Hospitalières Françaises de l’Ordre de Malte.
Changement de perspective
Après un DEUG à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val de Seine, Pierrick de Saint Phalle s’attaque à un tout autre monument : celui des Ressources Humaines. Pour cela, il intègre l’INSEEC et y obtient un Master II spécialisé en Ressources Humaines. Ce diplôme va lui permettre de poser les fondations solides et nécessaires à la construction de sa future carrière de professionnel : gestion de projet, gestion des talents, coaching, conseil RH et recrutement.
Une formation exigeante qui allie les savoir-faire classiques et les pratiques innovantes, poussant Pierrick de Saint Phalle à accroître ses multiples compétences.
« La patience est un élément clé de réussite », Bill Gates.
Lorsque Pierrick de Saint Phalle termine ses études en 2009, le monde est en pleine crise financière. Une récession qui se traduit par une chute de la consommation, des destructions d’emplois et qui compromet sévèrement les perspectives d’embauches. Pourtant, comme l’a si justement écrit le philosophe grec Plutarque, « La patience a beaucoup plus de pouvoir que la force ».
Qu’à cela ne tienne, Pierrick de Saint Phalle s’arme de patience et de persévérance et travaille dans un premier temps comme voiturier au sein de la société Auto Sitting, spécialisée dans le service voiturier et la location de voiture avec chauffeur.
Deux ans plus tard, c’est avec joie qu’il renoue avec son cursus en tant que chargé de mission Maîtrise d’Ouvrage (MOA) au siège social du Pôle Emploi.
Le jeune homme y met en œuvre ses compétences fonctionnelles comme le développement RH, la gestion administrative du personnel et les relations sociales avant de s’initier au management opérationnel et de contribuer à la nouvelle intégration d’un Système d’Information des Ressources Humaines (SIRH).
Interaction métier & technique
La réussite d’un projet dépend généralement de deux facteurs importants : une bonne définition de ce qui doit être fait, ainsi que le choix des moyens à adopter. Pierrick de Saint Phalle est aujourd’hui tout aussi à l’aise dans un poste très orienté métier, qu’un poste plus orienté technique. Comme s’il possédait un don d’ubiquité, il s’épanouit dans ce rôle tout à fait complémentaire :
« Après avoir quitté Pôle Emploi, j’ai intégré l’association à but non lucratif La Croix-Rouge française comme responsable des comptes SIRH. Alors qu’en tant que MOA j’étais dans la traduction du besoin RH, cette nouvelle casquette de maîtrise d’œuvre (MOE) m’a permis d’appréhender une dimension plus orientée pilotage global : aide au choix de système d’information, pilotage budgétaire, planification des projets, pilotage des ressources projet internes et externes relations avec les prestataires, etc. », explique-t-il.
Engagement associatif
Lorsqu’il était petit garçon, Pierrick de Saint Phalle rêvait d’être pilote de chasse, un métier exigeant qui nécessite un grand sens du devoir. Aujourd’hui Directeur des Ressources Humaines à l’Ordre de Malte France, il met ses compétences au service d’une association reconnue d’utilité publique qui vient en aide aux plus fragiles, sans distinction de religion, d’origine ou d’âge.
« Je pense que l’on travaille efficacement lorsque l’on trouve du sens à son travail. Je m’épanouis aujourd’hui dans le secteur non lucratif, car je crois en ce que je fais. Tout comme dans le lucratif, les associations couvrent énormément de métiers en fonction de leur activité. Et il y a souvent une vision erronée du milieu associatif, qui se gère en réalité comme une entreprise classique avec ses problématiques budgétaires mais une dimension humaine plus prégnante », confie-t-il.
Travailler dans le monde associatif est un état d’esprit, où l’on considère que l’humain passe avant tout le reste et qu’il est essentiel d’avoir des valeurs de cœur. Le rôle du RH est de prendre en compte cette spécificité tout en veillant à respecter les contraintes légales, budgétaires et les enjeux stratégiques.
Enfin, une des particularités du milieu associatif est la cohabitation entre les salariés et les bénévoles: deux profils complètement différents et pourtant complémentaires qu’il faut réussir à emmener vers un objectif commun.
Gestion de carrière
Les métiers des ressources humaines sont en constante mutation. Les tâches uniquement administratives cèdent de plus en plus la place à des fonctions stratégiques, une partie du métier que Pierrick de Saint Phalle apprécie particulièrement :
« J’aime faire le lien entre les décisions stratégiques et les réalités individuelles, ou du terrain. Je suis au carrefour entre le conseil et le relai de l’humain, et c’est là tout le challenge : l’humain se traite de manière individuelle, mais on doit travailler sur des décisions générales, qui impactent tout le monde ! Je cherche constamment des axes d’amélioration qui vont satisfaire le plus grand nombre. », développe-t-il.
Le plus grand défi de Pierrick de Saint Phalle aujourd’hui est d’attirer, fidéliser les talents et de développer l’engagement des collaborateurs pour l’association l’Ordre de Malte.
En effet, le management en ressources humaines et l’adoption d’un plan de gestion de carrière sont des enjeux importants, qui vont permettre à l’association pour laquelle il travaille de prospérer et de pouvoir continuer à apporter son aide à toujours plus de personnes en détresse.
Son conseil : « Tout vient à point à qui sait attendre, et s’en donne les moyens ! »
Cette expression signifie qu’avec du temps, de la patience et beaucoup de travail on finit toujours par obtenir ce que l’on souhaite. Pierrick de Saint Phalle s’inflige cette forme de discipline depuis toujours, ce qui lui a permis de monter progressivement et sûrement en compétences.
« À chaque prise de poste, je devais avoir à peu près 30% des compétences exigées. J’ai compensé ces lacunes en m’engageant systématiquement à 100%, sans réellement regarder le temps passé. C’est dommage, mais les jeunes actifs ont souvent tendance à vouloir brûler les étapes, notamment en matière de rémunération. Pourtant, lorsque l’on travaille dur, que l’on se donne les moyens de réussir, cela finit toujours par payer ! », affirme-t-il.
Tout vient à point à qui sait attendre, et s’en donne les moyens !
Pierrick de Saint Phalle
Alumni INSEEC Grande Ecole